Chalazion – Orgelet

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Chalazion – Orgelet : qu’est-ce que c’est ?

Les paupières recouvrent les globes oculaires. On distingue, devant chaque oeil, une paupière supérieure et une paupière inférieure.

Elles jouent un rôle essentiel dans la lubrification de la surface oculaire, parce qu’elles participent à la fabrication du film lacrymal et à son étalement, via le clignement.

Chalazion

Chaque paupière contient plusieurs dizaines de glandes lacrymales : les glandes de Meibomius. Il s’agit de glandes lacrymales dites “accessoires” (contrairement à la glande lacrymale principale, logée sous le toit de l’orbite osseuse). 

Chaque glande est un tube vertical, logé dans la profondeur de la paupière et qui s’ouvre à son bord libre, via un petit orifice. 

Les glandes de Meibomius fabriquent une substance huileuse : le meibum. Cette substance joue un rôle essentiel dans la stabilité du film lacrymal.

Une glande de Meibomius peut, pour diverses raisons, se boucher. Dès lors, son contenu y reste piégé et ne peut plus être excrété vers la surface oculaire. 

Le meibum s’accumule à l’intérieur du tube ; la glande gonfle ; une inflammation locale se produit. C’est ainsi que se forme un chalazion. 

La présence d’un chalazion génère des douleurs de la paupière atteinte, ainsi qu’une rougeur et un oedème. Dans certains cas, le patient peut palper une tuméfaction lorsqu’il masse la zone douloureuse. En retournant la paupière, on peut souvent apercevoir une lésion jaunâtre à travers la conjonctive. 

Si le chalazion est superficiel sous la peau ou la conjonctive, il peut fistuliser, c’est-à-dire se vider de son contenu. Dans ce cas, le meibum s’écoule sur la peau ou dans le cul-de-sac conjonctival. 

Le chalazion est une urgence ophtalmologique très fréquente. 

Il peut survenir à tout âge, sur chacune des 4 paupières (parfois même simultanément sur plusieurs paupières), sans circonstance d’apparition particulière.

Le caractère récidivant des chalazions doit faire évoquer certaines pathologies ophtalmologiques sous-jacentes :

  • la blépharite,
  • la rosacée oculaire,
  • l’astigmatisme (essentiellement chez l’enfant).

Le traitement d’un chalazion comporte plusieurs temps.

Dans un premier temps, il convient de contrôler l’inflammation locale, responsable de la rougeur et des douleurs. L’application de pommades oculaires est prescrite par l’ophtalmologiste. Ces pommades contiennent généralement de la cortisone, puissante molécule anti-inflammatoire.

Dans un second temps, sauf lorsque la lésion a fistulisé spontanément, des massages du chalazion sont conseillés, pour faciliter sa vidange et sa régression. En cas d’échec des massages, si la tuméfaction persiste, alors une incision chirurgicale de sa paroi est réalisée par l’ophtalmologiste, sous anesthésie adaptée.

Enfin, après régression du chalazion, la prise en charge d’une éventuelle pathologie sous-jacente pourra être envisagée, afin d’éviter les récidives.

Orgelet

Le diagnostic du chalazion est souvent confondu avec celui de l’orgelet.

Les mécanismes en sont très différents, de même que le traitement nécessaire.

Le terme “orgelet” désigne l’infection de la base d’un cil, au bord libre de la paupière. Les cils sont nombreux et prennent racine sous la peau, au sein de petites cavités appelées “follicules pileux”. Lorsqu’un microbe de la peau se multiplie dans un follicule pileux, une collection de pus se forme : c’est l’orgelet.

En France, l’orgelet est une urgence beaucoup moins fréquente que le chalazion.

L’orgelet occasionne des symptômes qui ressemblent, pour certains, à ceux d’un chalazion. On retrouve des douleurs de la paupière, une rougeur localisée. Mais dans la plupart des cas, on ne note pas d’oedème localisé. On observe un point blanc à la base du cil incriminé. 

Le traitement de l’orgelet repose sur l’application locale de pommades antibiotiques.